Qu’est-ce que la Psychologie biodynamique ?

Connecter la parole, l’émotionnel, le corporel et l’essence de l’être humain

Une compréhension holistique et intégrative de l’être humain

La Psychologie biodynamique est une méthode pour le développement et la redécouverte de la conscience sensible et créatrice qui existe en tout être humain. Elle appartient à la grande famille des thérapies psychocorporelles – ces psychothérapies qui allient dans leurs pratiques le soma (le corps sensible) et la psyché (les états d’âme), vus comme fonctionnant ensemble, d’un même développement biodynamique. Élaborée dans les années 1950 par Gerda Boyesen, psychologue clinicienne et physiothérapeute norvégienne, et dans la lignée des travaux de Wilhelm Reich, elle approche l’être humain dans sa globalité, dans ses dimensions corporelle, émotionnelle, mentale, énergétique et spirituelle.

Le noyau sain, notre essence de base, profondément vivante, jamais autodestructrice

Elle s’intéresse d’abord aux fondements sains et vivants de l’être humain avant de regarder ses blocages ou ses pathologies. Elle s’appuie sur une vision de l’humain comme un être social et rayonnant dont le noyau sain, est doté d’une capacité d’autorégulation, d’auto guérison et de bien-être indépendant. Ce noyau sain s’exprime à travers la personnalité primaire : le potentiel propre à chacun.

La Psychologie biodynamique s’attache à restaurer ce qui a pu être entravé dans le développement de cette base naturelle et légitime.

La construction d’une protection : la personnalité secondaire

Le constat toujours renouvelé de la Psychologie biodynamique est que chaque expérience positive ou négative laisse des traces. Nos états psychologiques et nos processus physiologiques sont interdépendants. Chaque émotion, chaque choc, chaque frustration a une conséquence psychologique et physiologique. Quand les émotions sont refoulées de façon répétée et que les conflits restent non résolus, ces conséquences deviennent chroniques.

Nous quittons alors notre développement naturel, ce qui est particulièrement puissant pendant les premières années de la vie. Nous développons une personnalité secondaire, une structure de protection (la névrose), pour nous adapter à notre environnement. La personnalité primaire, notre essence, est alors en partie voilée, voire totalement niée. Notre potentiel est empêché de s’exprimer et de s’épanouir pleinement.

Dans notre quotidien, nous restons conditionnés et téléguidés par ces épreuves non-digérées, ces traumas petits ou grands du passé, ces schémas de fonctionnement qui n’ont plus lieu d’être. Ce qui nous pousse parfois à consulter un thérapeute…


Restaurer sa capacité naturelle d’auto-régulation, dénouer les schémas sclérosés et évoluer…

En ouvrant un contexte favorable, un espace d’accueil inconditionnel, de soutien et de sécurité, le thérapeute biodynamique aide la personne à écouter les messages de son corps, à sentir « ce que ça produit en elle », à suivre le courant émotionnel qui émerge. Il devient alors possible d’exprimer les émotions et les sentiments, de libérer des souffrances, de dénouer des schémas sclérosés, pour aller ensuite installer une expérience différente, positive et réparatrice. Au fil de la thérapie, la personne retrouve progressivement sa capacité naturelle d’autorégulation, recontacte son noyau sain et sa personnalité primaire se déploie de nouveau.


Le corps, clé de l’inconscient et puissant vecteur de conscience

La Psychologie biodynamique donne la parole au corps. Il est le livre vivant qui nous raconte. Tout depuis notre conception y est inscrit en mémoire. Nos émotions sont encapsulées dans le corps : la névrose est incorporée. Ces mémoires corporelles se trouvent dans tous les tissus de notre corps jusque dans nos cellules. Ce sont des engrammes d’informations psychiques au plus profond de notre physiologie. Le corps est la clé de l’inconscient et un puissant vecteur de conscience.

Mais le corps n’est pas seulement un lieu d’engramme, c’est aussi par lui que nous pouvons trouver les chemins de la guérison. Comme Gerda Boyesen l’a découvert, le corps porte en lui un mécanisme de guérison et d’auto-régulation situé en profondeur dans le système végétatif : le psychopéristaltisme… Ainsi, l’organisme a une intelligence. Le psychopéristaltisme est la capacité de l’intestin (et donc du corps) à digérer le stress, les expériences de la vie, les conséquences émotionnelles et psychologiques des événements (mêmes sévères). C’est un concept révolutionnaire, aujourd’hui prouvé scientifiquement à travers les recherches les plus récentes sur le système nerveux entérique : le « deuxième cerveau ». Ce péristaltisme intestinal est spécifique, indépendant de la digestion des aliments. Cette « digestion » du matériel psychique par le corps, cette véritable élimination possible de l’inscription de la névrose par l’organisme est l’une des spécificités de la Psychologie Biodynamique.

illustration - yemana